Le compost

d'après Marc KAUFFMANN, de l'Association "Promotion et Sauvegarde de la Zone Verte de Riedisheim"

 

Il existe une différence entre le tas de fumier classique et le compost :

• Le fumier : Ce sont différents déchets organiques mis en tas ou en fosse. On le disperse sur les différentes parcelles que l'on a cultivées durant la saison passée pour fertiliser le sol où l’on va planter la saison suivante.

• Le compost : C'est la fabrication d'un véritable engrais selon un processus biologique.
• Il permet de fabriquer à moindre frais de l'humus, cette matière qui améliore la structure du sol (drainage et aération) et permet de recycler les déchets du jardin, les déchets ménagers, les tontes de pelouse, en somme tous les déchets provenant de matières organiques ainsi que les fumiers provenant d'animaux.

Plusieurs "acteurs" interviennent :

• Les personnes qui sélectionnent et collectent les déchets pouvant être compostés.
• Le jardinier qui va réaliser les mélanges des différents matériaux, et qui va "mettre en route le compostage" et surveiller le processus.
• Tous les ouvriers du jardinier, c'est à dire les insectes, les vers de terre, les bactéries, etc.
• L'utilisateur (en général le jardinier) qui va distribuer cet engrais aux plantes, semis, fleurs, etc.

Comment procéder :

II faut d'abord rassembler les matériaux à composter et rejeter ceux qui ne conviennent pas :
• Pas de papier ou carton du fait des produits et encres chimiques utilisés lors de leur fabrication,ni de plastiques, métaux, cendres de charbon.
• Attention aux sciures récupérées dans les menuiseries à cause des colles des agglomérés et contreplaqués. Utiliser uniquement la sciure issue de bois pur.
• Pas de plantes malades ou de feuilles d'arbres malades.
• Lors d'utilisation de mauvaises herbes éliminer les parties en graines.

Deux types de compostage :

• En tas : c'est le plus simple, le plus rapide, mais il demande en contrepartie un peu plus de travail de la part du jardinier.

Dans un premier temps, réunir une certaine quantité de matière afin de pouvoir former un tas relativement important d’environ 2 mètres cubes.
Dans un deuxième temps, empiler ces différents éléments en tas, par couches successives en mélangeant les matériaux secs et humides. Arroser chaque couche copieusement en saupoudrant si possible de cendres de bois. Ajouter des orties en bonne quantité qui serviront d'activeurs (pas d'activeurs du commerce qui sont inutiles).
Recouvrir ce tas de paille, de feuilles mortes, et de quelques pelletées de terre.

• En silo : Il a trois avantages : il permet de gagner de la place, éventuellement d’accélérer la décomposition et il peut améliorer l'esthétique du jardin.

Cependant il ne permet pas de faire le mélange idéal, et pose quelques problèmes pour la deuxième phase, le retournement du tas. Il est donc préférable de disposer de plusieurs silos, de façon que pendant que la transformation s'opère dans l'un, on puisse commencer à mettre en marche un autre.
On trouve dans le commerce des silos à compost en bois ou en plastique, mais il est très facile de le fabriquer sois même a l'aide de planches (palettes de récupération) ou tout simplement avec du grillage et quatre piquets.

Le processus de compostage :

Après quelques temps, le tas commence à chauffer jusqu'à 60°C, puis la température régresse. Il faut alors le renverser, c'est à dire mettre les couches supérieures en bas. Cela permet de relancer le processus.
Deux cas de non fonctionnement peuvent se présenter :

• Pas assez d'eau, matières trop sèches, apparition de filaments : incorporation de matières mouillées ou humides et/ou arrosage.

• Trop d'eau, matières devenant pâteuses, puantes, couleur verdâtre : refaire le tas en y incorporant plus de matière sèche et en réduisant les couches de matières humides en épaisseurs. Recouvrir éventuellement le tas avec un plastique (en saison de pluie).

Après la période de chauffe, apparaissent les vers du fumier, c'est a dire ces vers rouges qui vont poursuivre le travail de transformation. Le compost changera ensuite progressivement de consistance et sera habité par des lombrics. On pourra alors le tamiser ou et le cribler avant de l’incorporer à la terre. Un compost stocké ne gagne rien, bien au contraire, il s'appauvrit.

Remarques :

• On peut hacher les matériaux organiques, brindilles, petites branches avant de les incorporer dans le tas a composter, cela permet un compostage plus rapide.
• Le fumier est l'un des meilleurs amendements et le plus utilisé. Attention toutefois à la récupération de fumiers provenant d'élevage du fait de l’alimentation et des traitements des animaux.On peut composter le fumier, ou tout simplement l'étaler à la surface du sol (pendant l'hiver) mais il faut attendre une dizaine de semaines avant de l'enfouir.

Quelques matériaux utilisables pour le compost :

   algues marines
cendre de bois
consoude
coquilles d'œuf
déchets domestiques (restes de cuisine)
déjections animales
engrais vert
épluchures et fanes de légumes
feuilles
regain (éventuellement)
fumier décomposé
litières d'animaux de basse cour
marc de café
mauvaises herbes
orties
paille de céréales
tonte de gazon
tourbe

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